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Quand en 1817 Stendhal est victime d’un malaise après être sorti de la basilique Santa Croce, l’écrivain détermine ce moment comme un « point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-arts et les sentiments passionnés ». Venant matérialiser une relation non-distanciée à l’œuvre d’art, le syndrome de Stendhal est aujourd’hui le nom d’une maladie psychosomatique qui provoque des accélérations du rythme cardiaque, des vertiges, des suffocations voire des hallucinations chez certains individus exposés à une œuvre d’art, œuvre dont le sens profond donné par l’artiste semble les saisir subitement. Le syndrome de Stendhal légitime ainsi le postulat selon lequel la relation entre l’œuvre et le spectateur se doit d’être immédiate, vision difficile à tenir a posteriori des théories structuralistes, mais aussi des Cultural Studies.
La question de l’effectivité de l’image, mais aussi de sa matérialité, est centrale dans l’exposition Première hypothèse qui propose une réflexion sur l’impact physique de l’image qu’il soit individuel ou collectif.
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