Second scénario

 

 

Cette pièce renvoie à celle qu'Estefanía Peñafiel Loaiza a produite à Hiroshima en 2008 "gone". Dans le siège de la Banque Nationale du Japon, à Hiroshima, un des rares bâtiments ayant survécu à l'explosion atomique, aujourd'hui reconverti en centre culturel, Estefanía a utilisé des meubles trouvés sur place, abandonnés au moment de la fermeture de la banque, laissés à leur place d'origine.

Elle y a déposé des miettes de gomme, recréant une poussière, un signe du passage du temps, ou comme elle le dit, "le maintenant d'une voix lointaine". Ou encore avec "mirage(s) 2 - ligne imaginaire (équateur)", une pièce réalisée en 2005, elle trace en gommant le mur une ligne presque invisible que le visiteur ne repère que s'il en est informé. L'histoire qu'elle véhicule importe dans la construction de l'image de l'oeuvre, tout à la fois sensible et narrative. L'histoire avec un grand H aussi, car les pièces qu'elles fassent référence à l'Equateur, l'Algérie ou au quotidien des médias font se rencontrer une intimité et un vécu collectif." Céline Poulin