Second scénario

Haris Epaminonda

 

 

Quand on examine le travail d'Haris Epaminonda, on ne peut esquiver les notions de poésie, d'onirisme. Utilisant les techniques du cut-up, du déplacement d'objet et du collage, Haris Epaminonda déplace des images d'un contexte et d'une époque à l'autre, créant une dimension signifiante, mais aussi sensuelle. Les images composées par ses films ou ses installations associent émotion, mémoire chez le spectateur, dans un univers qualifié parfois de «nostalgique». Remarquée lors de sa participation à la Biennale de Venise de 2007 pour le pavillon chypriote, Haris Epaminonda avait alors présenté un film samplant des séquences de clips des années 60, concentré sur les gestes des personnages, hors processus narratif, mettant en avant la forme, le tempo, le motif.

 

D'autre part, étaient présentées de fragiles compositions de journaux, coupées au scalpel, assemblant des photographies variées des années 50. Comme pour le film, les associations se font dans une optique esthétique, dénuée de logique, plutôt suivant le processus du rêve, de l'association libre. Le même fonctionnement se retrouve avec Untitled #16 j/g qui associe une statuette posée sur un socle à une image représentant un cours de dessin. Ces objets trouvés sont mis en exposition dans un dispositif où le socle, sa hauteur, sa couleur, tout autant que la distance entre les différents éléments, sont des éléments déterminant pour la lecture du visiteur. 

 

crédit photographique : Aurélien Mole